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Premier courrier d'information sur les risques de l'éolien à Ranchal.
 
 

Éoliennes géantes, dix ans plus tard, l'histoire se répète.

Il y a dix ans, le 13 octobre 2008 un discret et laconique paragraphe en fin de page sur le compte-rendu du conseil municipal attirait notre attention : "Notre commune a été contactée car elle est potentiellement intéressante au niveau des énergies éoliennes. Le conseil débat sur les aspects positifs et négatifs de cette implantation." 
Le 5 mars 2010, après un an et demi de mobilisation d'une partie des Ranchalais, d'information et de débat, la création d'une association, d'un forum et de plusieurs pétitions, le projet était enfin abandonné, j'écrivais alors un mot qui pourrait malheureusement s'avérer prophétique : "Gardons à l'esprit que, lovés dans notre écrin de verdure au sommet de nos belles collines, nous ne sommes pas à l'abri de tout. Qui aurait pu imaginer il y a deux ans qu'un tel bouleversement nous menaçait ? Tel le petit village d'Astérix, nous avons montré que nous existons et que l'on ne pouvait pas nous ignorer et nous traiter avec mépris. Restons toutefois vigilants, les techniques industrielles évoluent, les élus changent, qui sait ce que l'avenir nous réserve ?"

Dans le dernier compte-rendu du conseil du 10 décembre 2018, l'histoire semblait malheureusement se répéter car nous pouvions lire dans un nouvel alinéa discret de bas de page : "La  compagnie  Nationale  du  Rhône  a  démarché  la  commune  pour  obtenir  du foncier afin d'installer des éoliennes. Aux  vues  de  la  complexité  du  dossier  technique,  il  a  été demandé à la Cor de soutenir la commune dans cette réflexion. Une réunion est prévue à Tarare, le 19 décembre." Cette fois, l'inquiétude suscitée par le retour du spectre éolien se voyait amplifiée par le fait  que la "complexité" du dossier semblait, dans le texte, seulement "technique"... et non "humaine"...
Heureusement notre maire avait la prévenance et la délicatesse de préciser deux semaines plus tard que le conseil avait "...en mémoire les débats du passé récent sur l'éolien"..."rien ne peut se faire sans l'accord du conseil"..."En 2019, nous pourrons ouvrir les débats et décider des choix à opérer. La population sera associée à la réflexion"... "L'information dont nous disposerons sera sur le site."  Merci Jacques, cela est très rassurant et nous invite à nous documenter et à nous mobiliser sur le sujet.
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A l'occasion des vœux pour cette nouvelle année, "Ranchal, village vert", site indépendant et apolitique des amoureux de Ranchal estime donc devoir à nouveau vous alerter sur ce qui pourrait devenir le plus grand bouleversement de toute l'histoire de notre beau village. 
Il est primordial d'aborder complètement et sérieusement la problématique de l'éolien industriel dans notre commune sans nous laisser manipuler. Les réunions d'information organisées par les promoteurs éolien ou par les collectivités locales pour les élus dans un premier temps et parfois pour les habitants, sont généralement partisanes. Les orateurs sont des professionnels qui maîtrisent toutes les techniques de persuasion, connaissent par cœur leur sujet et tous les argumentaires leur permettant de répondre à toute objection. Leur discours qui parait spontané est millimétré et le fruit d'une longue expérience. Leur pouvoir de conviction est totalement optimisé. En un mot il s'agit plus souvent de réunions de "désinformation" tendancieuses qui sont parfois suivies, un jour sans vent, de la visite d'un parc éolien modèle qui ne pose pas de problème. Face à eux nous ne sommes que des novices, des amateurs aisément manipulables qui doivent mener une réflexion par eux mêmes sans attendre d'aide extérieure.  
Il est notamment important de ne pas nous laisser entraîner vers un débat sur les énergies renouvelables, sur l'éolien au niveau national ou mondial, a fortiori sur le réchauffement global ou les centrales nucléaire. Les ranchalais ont pour la plupart une vraie conscience écologique, personne ne nie la nécessité de l'énergie renouvelable et ceux qui s'opposent au projet ne le font pas par égoïsme mais par lucidité. Notre sujet est précis il s'agit des "éoliennes géantes à Ranchal". Personne n'est contre l'éolien de manière globale. Nous sommes tous indifférents voire bienveillants à l'égard de l'éolien "respectueux de l'homme" c'est à dire celui qui est utile, à taille humaine, celui qui prend place dans des zones isolées (à plus de 1500 mètres des habitations), dans des friches/zones industrielles, en plaine, dans des environnements routiers ou urbains bruyants ne posant pas ou peu de problèmes. 
Pour ce qui nous concerne, trois spécificités au moins font de notre village un lieu incompatible avec ce genre de projet : 
- Son caractère rural, calme et silencieux, sans bruit de fond et surtout sans aucune pollution sonore nocturne, constitue sa première grande fragilité. 
- La deuxième est sa proximité avec la zone de crête convoitée : il n'existe pratiquement aucune zone de crête située à moins de 1500 mètres d'une habitation. 
- La troisième est constituée par le vallonnement de la région provoquant des échos et des renvois de nuisances sonores. (D'autant plus qu'elles seraient surplombantes aux habitations)

Il est donc essentiel d'évoquer tous les risques et de réfléchir à tous les impacts possibles :

- Impact humain : 
C'est à mon sens le plus important et il devrait être au cœur de toute réflexion. Comme en témoignent régulièrement dans la presse ceux qui vivent à coté d'un parc, un sacrifice de la qualité de vie des riverains est indéniable. L'emprise totale du paysage est considérable mais elle n'est rien à côté des nuisances pathogènes : infrasons, vibrations, bruit mécanique et aérodynamique, effet goutte d'eau (+ flashs nocturnes permanents et effets stroboscopiques). Leurs effets constatés sur la santé sont importants : stress, nausées, insomnies, maux de tête, vertiges, irascibilité, dépression. Les infrasons ont la capacité de traverser les obstacles (murs, fenêtres, cloisons a fortiori arbres) y compris les matériaux isolants conçus pour arrêter le bruit. L'académie nationale de médecine qui a étudié et constaté ces effets recommande une distance minimale de 1500 mètres entre une éolienne géante et une habitation dans son rapport "Le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la santé de l'homme". Concernant notre commune, c'est la quasi totalité des habitations qui se trouvent dans ce périmètre de la ligne de crête (voir plan sur le site), le problème étant que la loi ne fixe qu'à 500 mètres la distance minimale entre une habitation et une éolienne géante.
Des médecins ont pourtant attiré l'attention des autorités sur les risques trop ignorés, et volontairement sous estimés, de l'exposition aux basses fréquences et infrasons parlant de "graves effets sanitaires particulièrement néfastes". Aux Etats Unis la déclaration commune des 4 cabinets spécialisés fut identique et mentionnait que les infrasons constituaient un problème grave. En France les lobbys ont trouvé la solution la plus efficace, le problème a été balayé par un arrêté ministériel qui dispense les éoliennes françaises de tout contrôle des basses fréquences… Comme disait un journaliste à ce sujet : "il n'y a plus de fièvre puisqu'il n'y a plus de thermomètre".
En matière de qualité de vie, l'harmonie et la richesse d'un village sont également primordiales et directement liées à la fraternité et à l'union de sa population. Force est de constater que sur les parcs problématiques existants, un clivage s'opère souvent dans la population dès les premières études et débats lancés, et il va croissant. Quand les machines sont là avec leurs nuisances, il est trop tard ! Un sentiment de révolte et de trahison légitime naît dans une partie de la population engendrant une haine effroyable envers ceux qui ont permis, laissé faire ou encouragé les implantations et qui resteront à jamais entachés par cet engagement. Cela crée un nouveau clivage indélébile entre les habitants protestataires généralement devenus majoritaires et les quelques pro-éoliens qui sont habituellement ceux qui en tirent des bénéfices (élus ou propriétaires des terrains concernés). L'impact n'est pas négligeable, cela est bien évidemment désastreux pour l'ambiance d'un village et pour toute l'activité sociale, festive et culturelle.
Enfin il faut parler du gigantisme dont on n'est peu conscient. Il s'agit bien de production industrielle d'électricité. Ces éoliennes sont des géantes démesurées qui grandissent sans cesse, les derniers modèles font plus de 200 mètres de haut, trois fois la hauteur des tours de Notre Dame de Paris, 10 fois la taille de nos sapins, pour des poids qui dépassent les 300 tonnes. Plus la tour d'une éolienne est haute, moins elle est sujette aux turbulences et plus celle-ci augmente son rendement, ce qui est particulièrement vrai à l'intérieur des terres, là où le vent est faible... comme chez nous.

- Impact économique : 
Il est important puisqu'il s'agit du principal argument des promoteurs éoliens. La technique d'approche est bien connue, faire miroiter les retombées financières, qui ne sont que les miettes du business, pour aveugler les élus et les habitants en éludant autant que possible tous les aspects négatifs du projet. Et cela marche, notamment pour les communes endettées (ce qui n'est pas le cas de Ranchal).
Mais au chapitre économique les promoteurs oublient généralement de parler de l'impact sur la valeur des biens immobiliers qui s'avère être de loin l'impact numéro un sur le patrimoine des habitants. Celui-ci est catastrophique pour chaque implantation d'éoliennes géantes à proximité des habitations: la cour d'appel de Rennes fait état, dans un jugement, d'attestations notariales et d'agents immobiliers estimant entre 28 et 46% de la valeur d'acquisition la dépréciation d'une habitation. Selon les agents immobiliers de notre région, notamment de Cours, la seule annonce du projet éolien en 2009 avait fait fuir les clients potentiels de l'immobilier ranchalais et fait fondre la valeur des biens à la vente avant même qu'une étude de faisabilité ne soit amorcée. Sachez que, dès aujourd'hui, si vous vendez un bien immobilier sans signaler le projet éolien, l'acquéreur peut faire un recours et obtenir l'annulation de la vente (Arrêt de la Cour d'appel de Rennes du 18 mars 2010) et des dommages et intérêt. (Arrêt de la cour d'appel d'Angers du 8 juin 2010). Sur certains parcs, des riverains ne pouvant plus supporter les nuisances et se voyant, de ce fait, contraints de quitter leur habitation apprenaient, désespérés, qu'elle était devenue pratiquement invendable ou que sa valeur avait énormément chuté et qu'ils n'avaient donc plus les moyens de partir ; le cauchemar. En Australie le phénomène des "réfugiés industriels de l'éolien" est reconnu, c'est-à-dire les familles obligées de quitter leur maison.
Précisons que, contrairement à une croyance populaire, aucun emploi local n'est créé avec l'installation d'un parc. Il est difficile d'estimer les pertes de population dues à l'implantation d'éoliennes mais elles existent et l'impact est indéniable pour le budget de la commune. Qui prendrait le risque d'acquérir un bien immobilier qui peut potentiellement devenir invivable et invendable dans l'avenir ? Et ce risque ne cesse pas avec la fin du projet, car la menace de l'agrandissement du parc et de l'ajout d'éoliennes pèse alors indéfiniment comme une épée de Damoclès sur la tête des résidents. En effet, dans de nombreux parcs les promoteurs fractionnent les implantations et mettent un pied dans la porte en installant trois éoliennes peu impactantes, pour revenir rapidement en implanter d'autres. Notre commune qui souhaite donner un nouvel élan au tourisme doit aussi prendre conscience que les géantes industrielles feront fuir les touristes qui ne viennent chez nous que pour le calme, l'environnement naturel et le caractère sauvage de notre campagne, comme les résidents d'ailleurs.
D'autre part, les éoliennes vieillissent vite (souvent plus vite que les promoteurs ne l'annoncent). En fin de vie elles représentent un danger pour les personnes et pour l'environnement, le démantèlement est alors obligatoire et imposé par l'état. Aucun engagement pris par les exploitants ne pourra garantir totalement une prise en charge de ces démantèlements extrêmement coûteux (150 000 à 300 000 euros). Les promoteurs disent parfois provisionner des fonds à cet effet mais les sommes sont très inférieures au coût réel et rien ne garantit que ces fonds seront encore disponibles le moment venu. En effet les entreprises d'aujourd'hui n'existeront certainement plus dans vingt ans. Les parcs éolien sont une manne pour les spéculateurs et sont souvent revendus plusieurs fois, notamment à des fonds de pension à l'étranger (Chine). Le risque est grand qu'il n'y ait plus aucun interlocuteur au moment du démantèlement, le coût sera alors certainement imposé aux propriétaires des terrains s'ils sont loués et/ou aux communes pour les terrains vendus (14000 éoliennes étaient déjà abandonnées aux USA en 2016).

- Impact écologique :
C'est le deuxième argument des promoteurs et constructeurs éoliens. Ils l'utilisent largement en laissant croire qu'il est positif, en communiquant sur le réchauffement climatique et le bien de la planète pour repeindre en vert et couronner de bons sentiments des investissements qui ne sont que des spéculations financières. Ainsi, ils n'hésitent pas à qualifier d'égoïstes ceux qui se dressent sur leur chemin. Il est évident que derrière les grands mots et les bons sentiments écologiques se cache un seul et unique intérêt : l'argent. Un mot a été créé pour cela, l'écoblanchiment ou verdissage (Greenwashing en anglais). Ils savent souvent utiliser l'argument écologique et une partie de leur argent pour mieux aveugler, communiquer, désinformer, séduire, endormir, voire corrompre. Engie (ex GDF Suez), l'actionnaire principal de la CNR qui a contacté Ranchal pour l'implantation semble être un interlocuteur de choix dans ce domaine, elle a obtenu le second prix "Pinocchio du climat" en 2015 dans la catégorie "greenwashing", prix remis aux meilleurs écoblanchisseurs pour l'écart entre leurs discours et leurs activités concrètes. Ainsi on nous décrit une énergie "bucolique" et l'on "oublie" de parler de la déforestation indispensable pour élargir et renforcer les chemins d'accès existants, percer ceux nécessaires à l'acheminement des géantes et des grues par les convois exceptionnels, on "oublie" les vastes plateformes qui les accueillent. On "oublie" les 1500 tonnes de béton nécessaires au maintien de chacune d'entre elles, blocs indestructibles et inenlevables qui resteront sur place pour l'éternité. On "oublie" aussi de parler des immenses tranchées et/ou des lignes électriques à haute tension indispensables à l'acheminement de l'électricité produite. Où passeront les lignes qui doivent rejoindre Cours la ville selon les études de 2009 ? Combien d'hectares devront encore passer sous les bulldozers ? 
On "oublie" aussi souvent de parler des impacts sur la faune sauvage et domestique (élevage), du recyclage impossible des éoliennes et de leur bilan carbone loin d'être aussi bon qu'il en a l'air. Hormis le fait qu'elles contiennent des terres rares, elles sont coûteuses en CO2 lors de leur construction , leur transport et leur démantèlement, elles ont même un effet pervers qui aggrave le réchauffement climatique. En effet, quand elles représentent une trop grande part de la production, l'électricité ne se stockant pas, elles imposent fréquemment, quand le vent est trop faible ou trop fort, le démarrage voire la construction de centrales thermiques à flamme hyper-polluantes qui sont les seules à pouvoir palier à l'irrégularité de leur production et qui viennent largement annuler leur bilan carbone positif. 

- Stratégies d'influence : N'allons nous pas être manipulés par des intérêts qui nous échappent ?
La stratégie des promoteurs a déjà été décortiquée et analysée a posteriori par les précédentes victimes du lobby et nous constations en 2009 que nous étions soumis au canevas traditionnel : Trouver ou influencer quelques élus qui porteront le projet, l'étendre à des communautés de commune pour diluer les responsabilité, conserver le secret le plus absolu pendant le plus de temps possible de façon à retarder le débat au maximum voire à l'éviter, communiquer sur le réchauffement climatique global dans les écoles et dans la presse pour culpabiliser les premiers concernés et leur faire oublier les nuisances locales. Finir en présentant une enquête d'impact généralement complaisante avant le lancement des travaux. Plusieurs lobbys y travailleront :
- Lobby financier : Les constructeurs, installateurs et exploitants s'allient à ceux qui investissent dans l'éolien, les plus-values sont énormes et ils sont prêts à tout pour que les projets aboutissent. Leur unique problème étant de trouver des sites d'installation.  Des sommes folles sont investies dans le lobbying de l'énergie, Engie a par exemple déclaré plus de 600 000 euros de lobbying en France et plus de deux millions d'euros en Europe en 2017.
- Lobby politique : Emmanuel Macron vient d'annoncer arbitrairement le triplement du nombre d'éoliennes. A l'heure où les citoyens réclament plus de démocratie, de justice et de respect, le gouvernement passe en force pour imposer les parcs éoliens aux populations qui protestent. Si nos élus locaux signaient un quelconque engagement, il serait pratiquement impossible de revenir en arrière. En effet le gouvernement vient de faire passer un décret certainement dicté par les lobbyistes. Ce décret (2018-1054 du 29/11/18. Article 23) permettra de tenir ces objectifs en méprisant les collectifs de riverains. Il oblige dorénavant les associations d'opposants à aller directement en cour d'appel, procédure unique et très coûteuse, muselant ainsi les pauvres gens tout en favorisant les riches investisseurs. D'autre part le décret réduit également le temps de recours à deux mois, le rendant impossible à des gens qui n'ont pas les moyens de financer des avocats, des spécialistes et des études d'impact contradictoires. Une énorme pression est mise sur les politiciens et fonctionnaires de tous niveaux (préfets, sous préfets, députés, maires...) pour que les engagements sur les énergies renouvelables signés à la va-vite soient tenus coûte que coûte sans prendre le temps de la réflexion sur les spécificités des sites concernés.
- Lobby régional : Les retombées fiscales pourraient attirer les convoitises des communautés de communes et des villages voisins, notamment Poule et Belleroche, peut être Belmont, Thel, Saint Nizier. En effet une éolienne posée d'un côté du chemin de crête serait à Ranchal ; dix mètres plus loin, de l'autre côté du même chemin, elle serait cadastralement dans la commune voisine. Ainsi, elle serait proche du bourg de Ranchal tout en étant à 4 kms de Poule ou 3 km de Belleroche. Notre village et nos hameaux se trouvent de surcroît sous le vent dominant (nord à nord-ouest) et seraient ainsi impactés au maximum. Cette éolienne pourrait donc être à moins de 1000 mètres de hameaux comme "le Mont Pinay", "les Rousselles", "la Luire", "la Villoterie", "Les grandes Fayes", "le Pradon", "les Trembles", "Polcy", "le Perrier", "la Bretonnière", "le Gatier", "les Prés du bois" tous situés sous le vent dominant. Ces communes voisines sur le cadastre mais dont les habitations sont beaucoup plus éloignées et sans être sous le vent pourraient donc avoir un intérêt à ce que le projet voit le jour puisqu'elles pourraient en récolter les fruits sans en subir les nuisances. Il n'en sera certainement rien car cela serait évidemment immoral et indécent. Qui oserait imposer des nuisances à son voisin sans se les imposer à lui même et cela par pur intérêt personnel ? De plus la solidarité et la compassion propre à notre région les conduiront certainement à se joindre à nous dans le refus de la destruction de nos paysages communs. C'était l'orientation prise en 2009 mais, une fois encore, les élus changent.

Vous le constatez, grâce à la profonde réflexion menée en 2009, nous sommes en mesure de poser d'emblée les vraies problématiques, et cette liste est loin d'être exhaustive. Il faut veiller à ne pas se voir imposer un si grand bouleversement par des financiers qui n'ont rien à faire de nous et de notre qualité de vie. Malgré les mouvements sociaux récents qui montrent pourtant que le peuple ne veux plus se voir imposer des règles fixées par des technocrates avides d'argent, malgré notre opposition de 2009 et nos arguments qu'ils connaissent, ils reviennent sans aucun respect ni aucune considération pour les ruraux silencieux que nous sommes censés être. Opportunistes, ils veulent tenter leur chance avec le nouveau conseil municipal.

Réagir immédiatement n'est pas paniquer précocement. Dans les parcs existants, ceux qui pensaient avoir le temps il y a quelques années s'expriment aujourd'hui amèrement en avouant qu'ils ont réagit trop tardivement. Il ne faut pas nous retrouver dans la situation des habitants de ce petit village du Cantal qui ressemble à Ranchal qui lancent de pathétiques "Maintenant elles sont là", "Je ne peux plus vendre ma maison", "Personne ne parlait de nuisances, on ne nous parlait que d'argent, c'est le drame cet argent" etc. Il est important dès maintenant d'en parler, de faire circuler les informations et de tous nous réunir derrière nos élus pour refuser ce projet dès le départ. Ils ont besoin d'une population mobilisée pour pouvoir résister aux pressions dont ils vont une nouvelle fois faire l'objet. Nous faisons confiance à notre nouveau maire et à notre nouveau conseil municipal pour protéger les intérêts des ranchalais et pour ne prendre aucun engagement qui pourrait aboutir à une catastrophe ; un doigt dans l'engrenage et rien ne pourra plus arrêter la machine. Je crois qu'ils savent qu'ils n'ont pas été élus pour céder à des intérêts financiers qui nous dépassent en sacrifiant notre patrimoine ainsi que nos vraies richesses : nos paysages, notre qualité de vie et notre population unie ; ces richesses dont on ne prend conscience que quand on les perd.

Animé par la même énergie que pour la création et l'animation du site Ranchal village vert, je vous assure de ma très forte, seule et unique motivation : l'amour de notre beau village.
Franck

"Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés ils deviennent des sujets"
(A. Sauvy)

NB : La photo de haut de page date de 2010, c'est une simulation faite grâce à des calculs mathématiques de perspective précis pour des éoliennes de 150 mètres. Elle permet la prise de conscience du gigantisme sans préjuger d'un lieu d'implantation. Aujourd'hui, dix ans plus tard, les éoliennes ont grandi et elles pourraient largement dépasser les 200 mètres.