Un prédateur sexuel qui met nos enfants en danger, des gens qui savent et qui se taisent... Une omerta qui détruit des vies.
Instituteur dans les années 70/80 ou prêtre dans les années 2000, c'est inadmissible !
Pour que cela ne se reproduise plus jamais, le combat pour libérer la parole continue !
Bernard Preynat à l'occasion d'une cérémonie à l'église de Ranchal _______________________________
DERNIERES INFOS :
23 octobre 2023 : Bernard Preynat sollicite l’octroi d’un aménagement de peine sous la forme d’une libération
conditionnelle ou d’une détention à domicile sous surveillance électronique probatoire à une libération conditionnelle.
Les victimes sont révoltée contre toute sortie anticipée !
Rappelons qu'il risquait 10 ans et n'a été condamné qu'à cinq, mais voudrait n'en faire que deux ! En outre, ce n'est que grâce
à la non dénonciation de ceux qui savaient (Évêque, clergé, certains parents et paroissiens) qu'il a échappé à la cours d'assise et
à 20 ans de prison pour viols. En effet, leur silence lui a permis de passer le délai de prescription (et accessoirement d'agresser d'autres enfants).
Ceci est factuel, ces viols sur des enfants ont été reconnus par l'agresseur devant un officier de police
(Article de Lyon Mag)
17 novembre 2021 : Bernard Preynat (76 ans) a été interpellé et incarcéré à la prison de La Talaudière. Article du Pays Roannais
2021 : Bernard Preynat est toujours en liberté et semble essayer d'échapper à sa peine "pour raison de santé".
Dernièrement à Lyon, il a croisé une de ses victimes qui en a ressenti un profond malaise. Article du Figaro
24 novembre 2020 : Bernard Preynat renonce à faire appel, a indiqué son avocat à l'AFP, mardi 24 novembre. Article de 20 minutes
18 mars 2020 : Bernard Preynat fait appel. Il sera jugé à nouveau par la cour d'appel
pour les
faits
d'agressions sexuelles sur mineurs.
En attendant il reste libre ! Article de Lyon Capitale
16 mars 2020 : Le tribunal correctionnel de Lyon condamne l'ex prêtre Bernard Preynat
à cinq ans de prison
mais n'ordonne pas de mandat de dépôt, il reste libre.
Grâce à la non dénonciation de ceux qui savaient (Monseigneur Barbarin, membres du clergé et paroissiens),
il échappe à la cour d'assises
où il risquait 20 ans de prison pour trois viols avoués mais prescrits. Article du Monde Article de France 3
17 janvier 2020 : Après avoir tout essayé pour ne pas être jugé, notamment grâce à la prescription
(comme son évêque, Monseigneur Barbarin)
Bernard Preynat passe enfin devant les juges.
Au dernier jour du jugement qui a duré toute la semaine, 8 ans de prison minimum sont requis. Article du Parisien
Janvier 2016 : Suite à la conférence de presse de la parole libérée, Bernard Preynat est mis en examen
pour atteintes sexuelles sur mineurs
de moins de 15 ans par personne ayant autorité. Article du Figaro
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Un outil unique et inédit.
Si ça "MATCH"... Vous n'êtes plus seul.
Cet outil informatique créé par le webmaster du site "Ranchal village vert" suite à l'affaire Preynat, peut vous permettre de retrouver d'autres
victimes
de
votre
agresseur en
toute
simplicité et en toute discrétion.
Rencontrer un coabusé,
c'est la fin des doutes sur la réalité des faits,
la fin
de la
peur
de ne pas être cru par ses proches ou par la justice,
la honte change de camp pour s'installer enfin là où elle doit être, chez l'agresseur.
NB : Dans cet article, une inexactitude de la part du journal, il me semble important de préciser que :
- L'association "La parole libérée" a été créée par trois victimes de Bernard Preynat : François Devaux, Bertrand Virieux et Alexandre Hezez.
- Le site "LPL" a été créé par Fabrice Farget Broisin et Pierre Fontanari, je n'en suis devenu le webmaster qu'après la création.
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Chronologie factuelle de l'affaire Preynat/Barbarin que j'ai faite en janvier 2017 en tant que webmaster de La parole libérée.
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Le Progrès du 22 octobre 2017
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Le Pays Roannais du 26 janvier 2017
NB : (3 février 2017 ) J'apprends que le père Tancrède Leroux a précisé à la suite de la parution de l'article ci-dessous que sa phrase "Pour la paix il faut tourner la page" concernait l'affaire économique "Selles" et non l'affaire de pédophilie "Preynat". En effet l'article mélange les deux sujets et ne précise pas le contexte dans lequel cette phrase a été prononcée, cette mise au point est importante car ces quelques mots avaient choqué de nombreuses personnes et tout particulièrement les victimes.
Le Pays Roannais du 2 février 2017.
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9 mai 2016, mon billet d'humeur du jour :
"En dépit du bon sens"
Comment comprendre qu'un prédateur sexuel puisse abuser d'enfants pendant 40 ans alors que de nombreuses personnes connaissent son problème. Dans l'affaire Preynat comme dans d'autres, nous constatons que c'est malheureusement possible et même courant, surtout quand il est entouré d'admirateurs qui ne veulent pas voir et qui, lorsqu'ils savent, font tout pour aveugler les autres. S'en prendre aux victimes est la technique la plus abjecte mais la plus couramment pratiquée. Occulter la partie sombre de la personnalité de l'agresseur pour n'en retenir que la partie lumineuse, nier l'évidence ou construire un raisonnement sur de fausses bases est également habituel.
Nous constatons avec dépit que l'abus sexuel, comme s'il ne se suffisait pas à lui-même, est souvent suivi de l'abus de langage qui pose problème dans le sens ou il est comme un couteau que l'on remue dans cette plaie des victimes qui ne se refermera pas. On comprend mieux le phénomène quand on entend ceux qui soutiennent encore un prêtre mis en examen et pour lequel 65 témoignages d'abus ont été recensés à ce jour (Sans parler des trois viols avoués en garde à vue). Le président des parents d'élèves de l'école privée de Cours la Ville Pierre Aubonnet parle du père Preynat dans Lyon capitale : "Je ne cautionne pas ce qu'il a fait mais je reste sur sa personnalité, c'était quelqu'un de bien" "S'il y avait plus de père Preynat, il y aurait plus de monde dans les églises" "Lui quand vous l'écoutiez vous aviez les poils qui se hérissaient. Ce qu'on attend d'un curé c'est qu'il vous touche". Humour déplacé ou maladresse, cela ne s'invente pas ! Ces dames de La Ville, de Neulise et du Coteau qui, à la sortie de la messe déclarent devant les caméras : "Que celui qui n'a pas péché lui lance la première pierre" "Pour nous c'était un très bon prêtre, on l'a beaucoup aimé et on l'a bien regretté". Personne ne nie les qualités dont il pouvait faire preuve par ailleurs dans sa charge mais pour tous ces gens il semble naturel d'occulter la partie sombre de sa personnalité pour n'en retenir que la partie lumineuse.
Ils évoquent aussi le pardon ; Comme il est facile de pardonner les fautes d'autrui lorsque leur incidence ne vous touche pas, ni vous ni vos proches. Feraient ils preuve de la même indulgence si eux-mêmes ou leur enfant avait été abusé ? De quelle prétention et de quel orgueil faut-il bien souffrir pour pouvoir imaginer que ce pardon ait le moindre sens, la moindre signification et la moindre portée, ce n'est qu'une vue de l'esprit. Seul le pardon des victimes a une valeur, les autres se résument en une pensée intime et futile qui, lorsque elle est exposée, est génératrice de souffrance pour les victimes.
S'en prendre aux personnes abusées ou à leurs parents est la technique la plus abjecte et la plus inqualifiable mais la plus couramment pratiquée. Tout est possible même l'impensable, Maître Soulier compare le signalement d'un pédophile aux dénonciations sous l'occupation puis s'en prend aux parents, victimes eux aussi. Le père Lacombe traite les enfants abusés d'anormaux, l'évêque de Pontoise refuse d'assimiler la pédophilie à un péché, certains vont même jusqu'à traiter une fillette de 10 ans de menteuse : Lyon capitale mai 2016 : "Les défenseurs du père Preynat à Cours la Ville discréditent ce témoignage (l'abus de 2003 lisible en bas de page) au motif qu'il s'agit d'une fillette" (et non d'un garçon). Cela revient à traiter cette fillette de menteuse en dépit de tout bon sens. Comment peut on en arriver là quand on sait ce que l'on sait sur l'abuseur présumé ? Comment imaginer que cette fillette de 10 ans ait pu inventer une telle histoire ? Il s'agit d'une négation de l'évidence sur de fausses bases, en effet personne ne peut garantir cette exclusivité "garçons" bien au contraire, nous disposons de plusieurs témoignages concernant des fillettes qui démontrent qu'il ne s'agissait que d'une préférence. (Voir en bas de page) A l'école Saint Charles de Cours la Ville comme à l'école Saint Marc du Coteau on déclare qu'il "ne s'est rien passé" qu'il n'était "jamais seul avec les enfants". Idiote certitude sur ce qui ne peut être qu'une hypothèse, surtout à la lumière des quelques témoignages inquiétants de Neulise et de Cours (Voir en bas de page). A moins d'assurer une veille constante 24h/24 et 7j/7, qui peut sérieusement et objectivement garantir qu'un homme qui enseigne pendant 25 ans ne s'est jamais retrouvé seul avec un enfant ? De surcroît quand il utilise la ruse pour arriver à ses fins. De plus, ces gens ne sont pas censés avoir été informés du passé du prêtre avant 2015, dans ce cas pourquoi l'auraient ils particulièrement surveillé ? A ce sujet, plusieurs témoins affirment que des personnes proches des paroisses auraient été informées de son passé dès son arrivée (Voir en bas de page), certains ont même "tenté, à leur niveau, d'alerter les équipes en place. Ils se sont heurtés à une incompréhension, un déni et un refus d'envisager une telle réalité". La connaissance et le silence complice pourrait générer une culpabilité bien compréhensive et expliquer certaines réactions qui paraissent aujourd'hui incohérentes.
Bienheureux dans l'utopie, à Neulise comme à Cours la ville, d'autres déclarent avoir interrogé les enfants de leur famille et être définitivement rassurés. Nul besoin d'être pédopsychiatre pour savoir que les enfants ne parlent que très exceptionnellement des abus surtout face à une personne dont ils connaissent les attentes, que l'oubli est la condition pour qu'un enfant abusé puisse grandir, que la parole ne se libère généralement qu'après des décennies. L'amnésie traumatique est un phénomène bien connu de tous, elle peut conduire une victime à nier un abus en toute bonne foi. Les parents censés et réalistes restent malheureusement dans le doute et la crainte, si un enfant déclare ne pas avoir eu de problème il est vrai que c'est rassurant mais ce ne sera jamais une garantie réelle. A ce jour, (malgré plusieurs témoignages) la présomption d'innocence est respectée, personne n'affirme qu'il y aurait eu récidive après 1991 ; mais que certains puissent affirmer le contraire est totalement aberrant. Nombreux sont ceux qui, peut être par culpabilité, sont tellement dans le besoin de se rassurer sur cette absence de récidive qu'ils tiennent des propos insensés en occultant le fait que cela blesse les victimes. Face à ces dénis de réalité post-aveux nous imaginons bien avec quelle force certains ont pu pratiquer et parfois imposer le déni et l'omerta pendant la période sombre. Mystère de l'esprit humain, pour ces derniers les familles éclatées, les vies brisées, les souffrances infinies et les blessures inguérissables des victimes ne semblent pas compter. Rappelons leur qu'il existe une alternative à la prise de parole, c'est le silence.
Franck.
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Le 7 Avril 2016 : Interrogé par Radio Val de Reins, l’ancien maire d’Amplepuis a dénoncé le silence régnant dans l’Église dans l’affaire mettant en cause Jérôme Billioud.
La semaine dernière, interrogé par Radio Val de Reins, l’ancien maire d’Amplepuis a dénoncé le silence régnant dans l’Église dans l’affaire mettant en cause Jérôme Billioud.
La semaine dernière, la radio régionale RVR avait invité l'ancien maire d'Amplepuis pour aborder le thème de la pédophilie dans l'Église. À la fin des années 1990, il avait en effet été confronté à une affaire mettant alors en cause Jérôme Billioud, curé de la paroisse entre 1997 et 1999.
« Le cardinal aurait dû avoir des informations »
Il a assuré qu'il avait rencontré le père Maurice Gardès, alors archidiacre du Roannais, après que le père Billioud avait été condamné par le tribunal de Roanne à une peine de prison avec sursis pour des faits d'exhibition sexuelle en présence d'un adolescent, commis en 1998. « Le père Gardès est le plus gentil des hommes, mais la première question qu'il m'a posée, c'est : "Est-ce que les gens le savent ?" Je lui ai dit qu'ils le sauraient puisque je leur dirai… Responsable de l'ordre public, je ne pouvais pas tolérer que ce prêtre continue sa tâche auprès des enfants. Si je n'avais pas obtenu son départ, je lui aurais interdit de fréquenter les établissements scolaires. Je ne pouvais pas laisser passer ça. » Maurice Depaix a rappelé à cette occasion que le prêtre qui avait alors « hérité » de l'ensemble paroissial d'Amplepuis pendant la vacance du poste n'était autre que le curé de Cours de l'époque, le père Bernard Preynat…
L'ancien élu dénonce le fait que le père Billioud, après une courte période de retrait à Fourvière, ait été nommé en paroisses, d'abord à Anse. Et il prend soin de préciser : « Tout ce qui s'était passé à Amplepuis était antérieur à l'arrivée du cardinal Barbarin, en 2002. Mais il aurait dû avoir des informations sur ce qui s'était passé. »
Maurice Depaix dit avoir vécu des moments difficiles à cette époque et avoir reçu des lettres anonymes particulièrement odieuses. « Ce que j'ai fait, j'ai eu l'impression de le faire seul… Chaque chrétien devrait réagir fortement quand il est informé de quelque chose. »
Le père Jérôme Billioud a refait parler de lui tout récemment, dans le prolongement de l'affaire Preynat et des questions autour de l'attitude de l'archevêché de Lyon, puisqu'une plainte a été déposée le mois dernier à son encontre pour des attouchements sexuels qui remonteraient au début des années 1990. La victime présumée a assuré que le cardinal Barbarin lui avait confié qu'il était au courant de ces faits anciens.
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Newsletter n°5 "affaire Preynat" du 9 avril 2016
Stupeur & indignation (5)
On me demande régulièrement pourquoi je n'écris pas de nouvelle newsletter sur l'affaire Preynat : Deux raisons principales : des objectifs atteints et une information largement assurée par les médias.
- Une information largement diffusée : Lanceur d'alerte de la première heure à un moment où cette affaire passait totalement inaperçue, mon action avait un réel intérêt qu'elle n'a plus aujourd'hui. Dès le début, je faisais part de mon désir d'essayer de "changer les choses en profondeur, dépasser cette affaire qui concerne notre petit village en diffusant un message global". Le débat national initié par l'affaire Preynat au sujet de la (non) dénonciation des pédophiles a pris une place importante dans le paysage médiatique français et même international. Grâce à cela les mentalités vont changer durablement et je ne vous cache pas que c'est très satisfaisant pour tous ceux qui en sont à l'origine.
- Des objectifs atteints : L'objectif principal était de briser l'omerta habituelle en matière de pédophilie pour tendre la main à d'éventuelles victimes esseulées et pour éviter de nouveaux drames. Aujourd'hui l'objectif est atteint au delà de toutes nos espérances, une soixantaine de victimes du prêtre ont saisi avec une vraie gratitude cette main tendue par la parole libérée, la vraie dimension de l'affaire a été révélée en passant de trois délits prescrits à plusieurs dizaines de délits dont quatre non prescrits et en devenant même une affaire criminelle suite à l'aveux de trois viols, la justice est en marche.
La prise de risque indéniable de la part des responsables que je dénonçais dans ma première lettre a transformé "l'affaire Preynat" en "affaire Barbarin". Ces évènements illustrent parfaitement mon propos tenu lors de notre conférence de presse du 12 janvier : "Deux mots pour les responsables d’institutions ou un abus est commis : Tolérance Zéro. En ignorant un problème de cet ordre vous devenez complice, vous condamnez des enfants et vous devrez en répondre. En repoussant le problème vous enclenchez une bombe à retardement qui vous explosera un jour ou l’autre à la figure". Ma satisfaction ne sera jamais liée à l'éventuelle démission d'un homme qui a certainement de grandes qualités par ailleurs. L'effet positif de sa notoriété a fait naitre un débat qui fait apparaitre l'absolue nécessité pour les victimes, les témoins et les responsables de dénoncer les abus sexuels sur mineurs, ce débat sera à l'origine d'un nombre inestimable de vies sauvées car, forts de cette expérience, rares seront les responsables qui oseront à nouveau prendre de tels risques pour eux et pour les autres, c'est cela qui est satisfaisant.
La prise de conscience doit être globale car c'est un problème de société, quand elle est concernée l'église est plus fortement blâmée parce qu'elle se place en autorité morale suprême notamment en matière de sexualité et que cela n'est pas compatible avec son comportement en matière de pédophilie mais le nombre d'abus est bien évidemment supérieur dans les lieux auxquels chaque enfant ne peut absolument pas échapper notamment l'éducation nationale et surtout la cellule familiale.
Vous l'avez compris, les newsletters étaient importantes pour vous informer à un moment où il n'y avait pas ou peu d'information. Aujourd'hui
la presse locale et nationale, la radio et la télévision vous informent abondamment, mes newsletters n'ont plus lieu d'être. Toutefois vous pouvez compter sur moi pour prendre le relais et revenir vers vous dans le cas ou certains faits, notamment locaux, seraient dissimulés. A ce sujet les choses bougent mais les impératifs judiciaires m'interdisent d'en dire plus pour l'instant.
Localement les éventuelles victimes potentielles, leurs proches et les responsables d'institutions ont aujourd'hui de bonnes chances d'avoir été informés grâce au tapage médiatique et il leur appartient de décider de parler ou de se taire. Je rappelle que, forts de l'expérience dont nous bénéficions après les retours des multiples témoignages recueillis, nous pouvons dire que le regret est le sentiment partagé par l'immense majorité de ceux qui n'ont pas parlé au moment des faits, avec le recul ils ont constaté que ce silence est systématiquement source de souffrances sans fin, souvent de vies brisées, de familles éclatées et surtout de nouvelles victimes. Nous ne le répèterons jamais assez : en matière de pédophilie, il faut briser le silence en parlant préventivement aux enfants et en signalant les faits dont on a connaissance. Il faut libérer la parole !
Vous pouvez réagir ou nous contacter sur les sites de “Ranchal village vert” ou sur celui de “La parole libérée”, dont je suis également le webmaster, qui reste à la disposition de tous pour parler, réagir ou témoigner (A votre disposition, un livre d'or, un forum, un email de contact, une psychologue-victimologue, un numéro de téléphone, les coordonnées de la brigade de protection de la famille etc.)
Vous trouverez également tous les reportages et les derniers articles concernant l’affaire sur le site de La Parole Libérée dans les pages de l'onglet “Quoi de neuf ? (Médias)".
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Le témoignage inquiétant de la mère d'une enfant de Cours la Ville
diffusé le 18/02/2016
sur RMC par JJ Bourdin (suivi d'une brève intervention de Franck Favre). (2 minutes)
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Podcast des reportages successifs diffusés le 18/02/2016 sur RMC par JJ Bourdin. (20 minutes)
Premier témoignage oral du père et de la mère d'une enfant qui a eu un problème à Cours la Ville
(dont je parlais dans ma dernière newsletter). Témoignage de Bertrand Virieux (Victime)
Témoignage poignant de Vincent, une des 45 victimes recensées pour l'instant.
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Newsletter n°4 "affaire Preynat" du 3 février 2016
Stupeur & indignation (4)
(Malheureusement il y a une suite)
Dans la dernière newsletter je souhaitais ne plus avoir à vous parler de cette affaire, j’espérais que l’on en resterait là en laissant la justice faire son travail concernant les délits antérieurs à 1991. En effet, depuis fin octobre je vous fais part de ma crainte de nouvelles révélations, nous savons aujourd’hui que cette inquiétude était malheureusement fondée, nous sommes devant des faits d’une extrême gravité, la « mise en danger de nos enfants à notre insu » que j’évoquais alors est aujourd’hui factuelle.
Le père Preynat a été placé en garde à vue lundi 25 janvier à 6h00. Le lendemain, confronté à quatre victimes pour des affaires non prescrites il aurait reconnu les faits. Il a été « placé sous le statut de témoin assisté » concernant des « viols » présumés sur trois autres mineurs, a affirmé son avocat, Me Frédéric Doyez. (Voir article « Le monde). Il a été mis en examen mercredi 27 janvier pour « agressions sexuelles et viols sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité ». (Voir article « 20 minutes »). Rappelons qu’il reste présumé innocent tant qu’il n’a pas été condamné, même en cas d’aveux. Tout en respectant cette présomption d’innocence on comprend bien l’inquiétude soulevée par le terme « viol » qui donne une nouvelle dimension à l’affaire, une dimension criminelle. (Un témoignage de viol est lisible sur le blog public de la parole libérée)
La deuxième hypothèse redoutée était celle de l’éventualité d’une récidive quand il était dans notre paroisse (1999 – 2011) ou ailleurs. Imaginant qu’un repenti abstinent aurait tout fait pour s’éloigner de sa cible j’avais fait quelques recherches et de nombreux articles de presse retrouvés depuis nous laissent penser que c’était malheureusement loin d’être le cas. Enfin, le témoignage courageux, digne, public et signé d’un habitant de Cours la Ville est visible sur le blog de la parole libérée, il fait preuve d’une grande pudeur quant aux actes qui concernent sa fille et c’est bien compréhensible mais la phrase « Elle nous a raconté les faits le soir encore très choquée » ne peut que soulever, encore une fois, une inquiétude bien légitime. Ce Monsieur nous confie avoir ensuite interdit à sa fille de retourner au catéchisme à l’école Saint Charles et nous fait part de son regret de ne pas avoir immédiatement dénoncé les faits.
Vous l’avez bien compris, ces derniers développements sont loin d’être rassurants et s’avèrent même plutôt préoccupants pour notre région. Les premiers témoignages remontent aux années 60, ces actes dévastateurs ont donc perduré pendant des décennies, cachés par tous ceux qui voyaient et savaient, déniés par tous ceux qui ne voulaient pas voir ni savoir. A ce sujet le religieux a également confirmé devant le juge « que les faits étaient connus par les autorités ecclésiastiques depuis 1991 », des responsabilités devront être établies et cela fera certainement l’objet d’un autre débat judiciaire.
Face à ces révélations, l'émotion m’a dans un premier temps submergé, tristesse immense et immédiate face à la nouvelle dimension criminelle, inquiétude et compassion à la lecture de ces nouveaux témoignages mais également satisfaction du devoir accompli. Après l’indignation c’est l’engagement qui a pris le relai dans l’action citoyenne forte de l’équipe de « la parole libérée », une action en réseau utilisant au mieux les moyens modernes de communication. Sans le tapage médiatique qui a permis la révélation de faits gravissimes, ils seraient restés cachés. Certaines victimes esseulées ont pu parler car on a libéré leur parole, elles vont pouvoir se confier et s’apaiser sans crainte de ne pas être crues, guérir si tant est que cela soit possible, elles vont avoir droit à des soins, à une justice et leur fardeau en sera allégé. L'objectif est atteint !
Bravo à tous mes amis de la parole Libérée et bravissimo aux victimes qui ont eu le courage de parler, vous êtes tous admirables !
Suite à la conférence de presse donnée Mardi à Lyon vous avez certainement été informés des dernières nouvelles par la presse régionale, nationale, la radio ou par le reportage au journal de France 3 Rhône Alpes.
Le point d’orgue de cette indignation médiatique devrait avoir lieu dimanche soir 24 janvier dans le magazine 7 à 8 sur TF1 pendant lequel un reportage de 25 minutes est prévu.
( Incertitude : Le reportage est prêt mais la diffusion initialement prévue le 17 semble avoir été repoussée au 24 -
Sauf évènement médiatique majeur)
J’espère bien que c’est la dernière fois que je vous parle de cette affaire inquiétante et qu’aucun abus n’aura été commis après 1990 malgré cette proximité avec les enfants de notre région. Pour la période qui nous concerne il ne s’agit que d’inquiétude, la présomption d’innocence reste pour moi un principe important et respecté. J’ai essayé de briser le silence pour éviter que de telles choses puissent se reproduire chez nous ou ailleurs. Le tapage médiatique qui aura touché un maximum de monde est une main tendue pour d’éventuelles victimes esseulées s’il en est, mais aussi un appel à une prise de conscience globale.
Pour aller un peu plus loin :
Pour protéger nos enfants, deux règles simples :
- Leur parler préventivement : Pour pouvoir dire “non”, un enfant doit être averti par des mots simples : Par exemple “Un abus, c’est quand un grand veut te montrer son sexe ou voir le tien ou bien quand il se colle à toi ou te touche d’une manière qui t’embarrasse et te déplait. Ton corps t’appartient, si cela arrive, ce n’est pas ta faute, tu dois dire non et en parler tout de suite à papa et maman.”
- En cas de signalement par l’enfant : Les parents doivent le croire, l’assurer de leur soutien et réagir immédiatement sans dramatiser. Si les faits sont avérés et/ou concordants avec d’autres témoignages, il est important de déposer plainte sans délais. C’est difficile, mais se taire c’est se faire complice de l’agresseur et lui permettre d’abuser d’autres enfants avec les conséquences catastrophiques que l’on connait.
Une leçon à tirer de l’histoire de mes amis de “La parole libérée” : (Extrait de mon intervention en conférence de presse)
Victimes (et parents) : Ce que vous vivez est très difficile mais vous n’êtes ni coupables ni responsables, ne vous laissez pas bâillonner par votre peur, votre foi ou la pression sociale, parlez ! Parlez pour vous, parce que cela vous guérira. Parlez pour les autres parce que cela sauvera des vies.
Pour ceux qui ont des pulsions : Ne passez jamais à l’acte ! Les conséquences peuvent être énormes pour l’enfant. Pour ce qui vous concerne, soyez conscients du fait qu’en abusant un seul enfant, vous suspendez une épée de Damoclès au dessus de votre tête pour votre vie entière, cet enfant grandira, il deviendra un homme, il n’oubliera jamais, il ne pardonnera jamais, un jour il parlera et votre vie basculera.
Et pour finir, deux mots pour les responsables d’institutions ou un abus est commis : Tolérance Zéro. En ignorant un problème de cet ordre vous devenez complice, vous condamnez des enfants et vous devrez en répondre. En repoussant le problème vous enclenchez une bombe à retardement qui vous explosera un jour ou l’autre à la figure.
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La conférence de presse de La Parole Libérée du 12 janvier 2016
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Pays Roannais, jeudi 14 janvier
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Newsletter n°2 "affaire Preynat" du 10 janvier 2016
Stupeur et indignation (2)
( La parole libérée )
Vous êtes nombreux à m’avoir contacté suite à la newsletter “Stupeur et indignation” et à m’avoir fait part de vos sentiments proches des miens, je vous avais promis de l’action et des nouvelles, les voici :
Suite à cette lettre fin novembre, François le plaignant m’a contacté. Il se sentait bien seul et nous avons immédiatement travaillé ensemble pour rompre l’omerta en communiquant et en interpellant les personnes qui devaient l’être.
Tout a été très vite, un autre plaignant s’est déclaré puis d’autres encore, tous issus d’un même groupe de scouts lyonnais dans les années 80, le groupe “Saint Luc”, ils ont su canaliser leur énergie et leur colère pour agir intelligemment. “La parole libérée” est née, une association qui s’appuie sur un site internet ayant pour vocation de briser le silence en mettant tous les témoignages et documents à la disposition de tous.
Le moteur de ma démarche est certainement l’amertume ressentie il y a bien longtemps quand j’avais échoué devant le mur de silence et de tabou qui entourait une affaire de cet ordre. Cette fois j’ai refusé de voir mon immense indignation se transformer en frustration, j’ai voulu essayer de changer les choses en profondeur, dépasser cette affaire qui concerne notre petit village en diffusant un message global.
En parcourant notre site vous prendrez la mesure du problème et vous comprendrez qu’au delà des abus, c’est comme toujours, le silence et l’inaction complices de l’entourage qui est révoltant car il permet de nouveaux abus et gâche de nouvelles vies.
Ne vous méprenez pas sur mon action, il n’y a aucune haine ciblée à l’égard d’un homme ou d’une institution. Je ne recherche pas la condamnation, elle sera certainement une conséquence et un biais mais elle n’est pas un but. Mon objectif est de briser l’omerta habituelle, de libérer la parole pour tendre la main aux victimes et montrer que c’est la seule alternative pour forger un avenir où toute agression d’enfant sera immédiatement dénoncée, un avenir idéal ou le mot « abus », pour chaque affaire, ne se prononcera plus qu’au singulier.
Cette semaine, nous libérons la parole ! Vous allez certainement beaucoup en entendre parler, je vous tiendrai au courant.
Si vous êtes également indignés par les abus sur enfants et par les silences qui permettent de nouveaux abus, nous avons besoin de vous. Vous pouvez soutenir notre action en devenant membre de notre association (Voir sur le site).
Vous pouvez réagir ou nous contacter sur les sites de “Ranchal village vert” ou de “La parole libérée”.
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Newsletter n°1 "affaire Preynat" du 27 novembre2015
Stupeur et indignation
Stupeur et indignation sont les deux sentiments qui nous frappent immanquablement quand on apprend que les enfants de notre région on fait l’objet d’une véritable mise en danger à notre insu pendant vingt-cinq ans.
En effet, nous venons d’apprendre que suite à plusieurs plaintes une enquête préliminaire pour «agression sexuelle» concernant le père Preynat a été ouverte en juillet. Les faits sont là :
- En 1990, alors qu’une plainte était déposée auprès du diocèse par les parents d’un enfant de 11 ans, le prêtre a reconnu les faits par écrit :
"Que vous demandiez mon départ rapide de Saint Luc et que je ne sois plus responsable d'enfants je le comprends très bien et vous savez que je n'ai jamais nié les faits qui me sont reprochés, ils sont pour moi aussi une blessure profonde dans mon cœur de prêtre" (Courrier visible dans le reportage M6)
Le diocèse reconnait alors des signalements similaires d’autres enfants (On parle d’une vingtaine). Le prêtre fait alors du chantage au suicide auprès des parents qui cèdent en décidant de ne pas porter plainte et de faire confiance au diocèse (Le Progrès). Ils ne font pas confiance au prêtre mais seulement à sa hiérarchie pour garantir qu’il n’aura plus de contact avec les enfants. Le prêtre est alors éloigné de la paroisse et on laisse croire à la famille qu’il ne sera plus en contact avec des enfants mais qu’il s’occupera de personnes âgées. L’affaire est classée. (M6 et Tribune de Lyon)
- La suite, nous la connaissons, il est envoyé dans nos campagnes, nos villages, nos églises, nos écoles ou il donne des messes avec des enfants de cœur et enseigne le catéchisme sans que personne ne soit au courant du risque immense que l’on fait prendre à nos enfants.
- Début octobre, François, la victime en question, contactée par des enquêteurs venus l’interroger apprend que le prêtre n’a jamais été mis à l’écart des enfants. Trompé et choqué il témoigne devant les caméras de M6. Le 23 octobre 2015 le diocèse reconnait les faits après avoir reçu un appel de la tribune de Lyon et réalisé que l’affaire serait rendue publique. Mgr Barbarin qui n’est à Lyon que depuis 2002 s’indigne également et “exprime sa condamnation sans réserve des actes qui ont atteint des jeunes dans leur vie intime” (Lyon.catholique.fr). La police cherche à savoir si d’autres agressions ont eu lieu récemment.
Si la culpabilité d’alors ne fait aucun doute, la présomption d’innocence reste la règle pour les 25 années écoulées toutefois, sachant que tous les spécialistes s’accordent sur le fait que la pédophilie n’est pas une maladie mais une préférence sexuelle et que la guérison n’existe pas, nous pouvons à bon droit craindre d’autres passages à l’acte dans ce dernier quart de siècle. Comment ne pas au moins s’en inquiéter ?
L’omerta qui entoure presque toujours ce genre d’affaire doit cesser car elle est perverse et dangereuse, elle a des conséquences désastreuses. Le silence des institutions motivé par la crainte d'être dénigrées multiplie le nombre des victimes, leur interdit l’accès à la justice et aux soins dont elles auraient besoin. La question qui se pose est la suivante : La défense d’une institution justifie-t-elle que l'on sacrifie des enfants ? A cette question le diocèse de Lyon a répondu par l’affirmative il y a 25 ans, doit-on faire la même erreur aujourd’hui ?
Les paroisses, les écoles, les associations et toutes les institutions ayant mis en relation ce prêtre avec des enfants ne peuvent pas être tenues pour responsable de quoi que ce soit puisqu’elles ignoraient son vice, par contre leur silence d’aujourd’hui pourrait bien leur être reproché ultérieurement. Leur devoir est de communiquer. Elles doivent faire preuve d’honnêteté, de considération et de bienveillance à l’égard des éventuelles victimes en les recherchant, en les invitant à se signaler et en leur donnant les moyens de le faire de façon anonyme. Oser parler de cette affaire peut libérer certaines victimes blessées et esseulées en leur offrant l’opportunité de parler sans craindre de ne pas être crues. Le dessein est noble et important, loin de toute idée de haine et de vengeance, la justice et la société pourront leur offrir les conseils et les soins auxquels elles ont droit et cela changera peut être leur vie future.